Un groupe de cégépien·nes autochtones dénoncent les effets néfastes et injustes de la Loi 14 sur les jeunes et les Premières Nations du Québec.  

La Loi 14, anciennement le projet de loi 96, vise à promouvoir et à protéger le français au Québec. À partir de septembre 2023, les étudiant·es des cégeps anglophones devront suivre un plus grand nombre de cours de français. Les étudiant·es ne détenant pas de déclaration d’admissibilité à l’enseignement en anglais doivent également suivre le plus haut niveau de cours de français au cégep afin de se préparer à passer l’Épreuve uniforme de français, étape préalable à l’obtention du diplôme d’études collégiales.  

Bien des étudiant·es autochtones n’ont pas cette déclaration. Ces jeunes subissent donc pleinement les conséquences de la Loi 14 sur leurs études postsecondaires, à moins de pouvoir obtenir une exemption, ce qui représente un autre obstacle bureaucratique à leur réussite. Il s’agit d’un groupe diversifié d’étudiant·es, dont beaucoup arrivent dans des cégeps anglophones avec peu ou pas de notions de français.  

On estime à 300 le nombre d’étudiant·es autochtones fréquentant les cégeps anglophones du Québec, ce qui représente un nombre plus élevé que jamais. Le fait de les assujettir à la Loi 14 entrave grandement l’accès de ces étudiant·es à l’enseignement postsecondaire.  

Certains cégeps anglophones publics du Québec, dont Dawson, Champlain St. Lawrence, Heritage, John Abbott et Vanier, exhortent le gouvernement à mener des consultations approfondies et à proposer des solutions aux partenaires des communautés autochtones.  

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