FAQ : la cote R

Le texte ci-dessous a été préparé et publié par la Bureau de coopération interuniversitaire (BCI).

Ce document apporte des réponses aux principales questions que plusieurs personnes peuvent
se poser au sujet de la cote de rendement au collégial (CRC), appelée aussi cote R. Plus court et dénudé
de la mathématique, il constitue une version abrégée du premier document et s’adresse à un
public large et non-initié aux concepts inhérents à la CRC.

Questions et réponses sur la cote de rendement au collégial

Est-ce que la CRC est utilisée pour la sélection des candidats dans tous les programmes universitaires?

Bien que la CRC soit l’instrument privilégié pour l’analyse de toute candidature à un programme universitaire, son utilisation est plus largement répandue dans le cadre du processus de sélection pour l’admission aux programmes contingentés. Un programme contingenté est un programme qui reçoit plus de demandes d’admission qu’il n’y a de places disponibles. L’étudiant qui envisage donc de faire une demande d’admission dans un tel programme devra s’attendre à ce que ses résultats scolaires jouent un rôle important dans le processus de sélection.

Est-ce que la CRC est le seul critère de sélection pour être admis dans un programme universitaire contingenté?

Non. Dans plusieurs programmes contingentés, d’autres critères peuvent remplacer ou s’ajouter à la CRC pour effectuer la sélection des candidats. Dans certains programmes, les candidats peuvent, par exemple, subir un examen particulier, un test d’admission, une entrevue, présenter un portfolio, etc. Ce type d’information est d’ailleurs compilé par le BCI et est disponible dans le « Tableau comparatif des critères de sélection des candidatures évaluées sur la base du DEC aux programmes contingentés de baccalauréat ». Ces informations sont également disponibles sur les sites Web de chacun des établissements universitaires, de même que dans les guides d’admission ou les annuaires qu’ils produisent.

Pour être admis à l’université dans un programme contingenté, l’étudiant doit-il avoir une CRC très élevée (30 et plus)?

Non. Seuls les programmes très contingentés (ex. médecine, médecine dentaire, optométrie, pharmacie, physiothérapie, droit) nécessitent généralement une CRC très élevée. Sur les sites Web des établissements universitaires, on peut obtenir la CRC du dernier collégien admis l’année précédente dans un programme contingenté donné.

Un étudiant ayant échoué des cours au collégial peut-il tout de même espérer être admis dans un programme universitaire?

Oui. Depuis les admissions du trimestre d’hiver 2005, le poids des échecs est pondéré dans le calcul de la CRC moyenne : au premier trimestre d’inscription au collégial, les cours échoués ne comptent que pour le quart des unités qui leur sont attribuées, soit une pondération de 0,25; pour les trimestres subséquents, cette pondération est de 0,50. Cette mesure a été adoptée afin de redonner confiance aux étudiants qui connaissent des difficultés en raison notamment de problèmes d’orientation.

Si un étudiant inscrit dans un collège (dit établissement d’attache) suit un cours dans un autre collège (dit établissement d’accueil), est-ce que le résultat de ce cours est pris en compte dans le calcul de la CRC moyenne par programme?

Si ce cours est associé, dans le collège d’accueil, à l’atteinte d’un objectif du programme d’études de l’étudiant, il est pris en compte dans le calcul de la CRC moyenne, et ce, qu’il y ait ou non transmission d’une substitution au système ministériel (Socrate) par le collège d’attache afin de lier le cours à sa propre version locale du programme. En d’autres termes, tout cours associé à un objectif du programme, dans l’établissement d’attache ou dans l’établissement d’accueil, est retenu aux fins du calcul de la CRC moyenne par programme.

Est-ce que les résultats de cours qui constituent les préalables nécessaires à l’admission doivent toujours être ajoutés au calcul de la CRC moyenne?

Non. Dans la très grande majorité des cas, les préalables universitaires sont déjà intégrés au programme d’études collégiales du candidat. C’est le cas, à titre d’exemple, du sortant du DEC en sciences de la nature qui souhaite être admis dans un programme universitaire en sciences de la santé.

Est-ce possible que la valeur de la CRC moyenne retenue aux fins de l’admission d’un candidat ne soit pas la même pour chacun des programmes auquel il postule?

Oui. Étant donné que les programmes universitaires n’exigent pas tous les mêmes cours préalables, la valeur de la CRC moyenne servant à l’analyse du dossier d’un candidat peut varier selon le programme visé. Pour la même raison, la valeur de la CRC moyenne retenue peut différer selon l’établissement universitaire auquel le candidat dépose sa demande d’admission.

Qu’est-ce que l’IFGZ et l’IDGZ et sur quoi reposent leurs calculs?

L’IFGZ et l’IDGZ (INDICATEUR DE LA FORCE DU GROUPE ET INDICATEUR DE LA DISPERSION DU GROUPE) sont des corrections apportées à la cote Z au collégial. L’IFGZ prend en compte la force des étudiants qui constituent un groupe au collégial alors que l’IDGZ tient compte de la dispersion des étudiants de ce même groupe. L’IFGZ est basé sur la moyenne des cotes Z au secondaire et l’IDGZ est basé sur l’écart-type des cotes Z au secondaire. Dans les deux cas, ce sont les notes finales des matières ministérielles de 4e et 5e secondaire suivies au secteur Jeunes qui sont retenues, c’est-à-dire celles où des épreuves uniques sont imposées par le MES. Pour chaque matière, la note finale de l’étudiant est établie en tenant compte du résultat à l’épreuve ministérielle et des résultats obtenus pendant l’année scolaire.

Les matières en question sont les suivantes :
Histoire, 4e secondaire
Sciences, 4e secondaire
Mathématiques, 4e secondaire
Langue d’enseignement, 5e secondaire
Langue seconde, 5e secondaire

Pour avoir une bonne CRC, l’étudiant doit-il être dans des groupes où les autres étudiants sont forts?

Non. La CRC tient compte de la force et de la dispersion relative du groupe dans lequel se trouve chaque étudiant. Il n’y a donc pas d’avantages ou d’inconvénients à se trouver dans un type de groupe plutôt qu’un autre. Les études faites sur les étudiants des cégeps montrent que les effets combinés des trois éléments de la CRC (la cote Z au collégial, l’IFGZ et l’IDGZ) se compensent. De plus, si un étudiant change de collège, de programme d’études ou de groupe, la cote Z obtenue à chaque cours est chaque fois corrigée par l’indicateur de la force du groupe et l’indicateur de la dispersion du groupe dans lequel l’étudiant a été évalué.

Pour avoir une bonne CRC, l’étudiant doit-il nécessairement s’inscrire dans un collège réputé fort?

Non. Étant donné que la CRC tient compte de la force et de la dispersion des groupes, elle donne au départ une chance égale à tous dans tous les collèges. En fait, il est inutile de choisir un collège pour la seule raison qu’on croit y gagner un avantage lors de l’accès à l’université. Par le passé, certains avantages ont pu exister avec l’utilisation de la cote Z, mais ce n’est plus le cas maintenant. D’autres considérations doivent motiver le choix de l’étudiant comme la nature et la diversité des cours, des programmes et des activités, la qualité de l’accueil, de l’enseignement et de l’encadrement des étudiants, la proximité géographique du collège, etc.

Existe-t-il un classement des collèges qui influence le calcul de la CRC?

Non. Aucun classement des collèges n’intervient dans le calcul de la CRC.

Si un étudiant a eu des notes faibles au secondaire, peut-il quand même obtenir une bonne CRC?

Oui. Les notes au secondaire d’un étudiant n’interviennent que dans le calcul de l’indicateur de la force du groupe (IFGZ) et l’indicateur de la dispersion du groupe (IDGZ) avec les notes au secondaire (4 et 5) de tous les autres étudiants du groupe au collège. L’influence de ses propres notes au secondaire a donc un effet relativement faible sur le calcul de sa CRC. Par exemple, s’il y a 35 étudiants dans un groupe au collège, les notes du secondaire d’un seul étudiant ne compteront que pour à peine 3 % dans le calcul de l’IFGZ et l’IDGZ. Aucun étudiant ne « traîne » donc ses notes du secondaire jusqu’aux portes de l’université.

Un étudiant peut-il obtenir une CRC de 99,999, et ce, même s’il avait obtenu une bonne note pour ce cours?

Oui. Une valeur de 99,999 signifie que la CRC n’a pu être calculée. Elle n’entre donc pas dans le calcul de la CRC.

Pourquoi la CRC n’a pas été calculée alors qu’il y avait plus de six étudiants dans la classe?

Pour pouvoir calculer une CRC, on doit retrouver dans le groupe un minimum de six étudiants qui avaient poursuivi leurs études secondaires dans le système québécois et qui avaient des notes supérieures ou égales à 50. Si le nombre est inférieur à six, il n’y aura donc pas de calcul de CRC pour aucun des élèves de ce groupe.

Comment peut-on expliquer qu’une CRC moyenne n’a pratiquement pas changé, malgré le fait que l’étudiant ait obtenu de meilleures notes dans ses derniers cours?

La CRC moyenne est une moyenne qui tient compte des unités de chaque cours suivi. L’ajout d’une CRC d’un cours de 2 unités, par exemple, dans un dossier qui en compte déjà plus de 40 n’aura que peu d’influence sur la moyenne.

Où l’étudiant peut-il obtenir sa CRC?

Selon la politique d’accès à l’information établie par le Comité de gestion des bulletins d’études collégiales (CGBEC), où siègent des représentants des collèges, des universités et du MES, l’étudiant qui désire obtenir sa CRC doit s’adresser à son collège ou à l’université où il a déposé une demande officielle d’admission. Par ailleurs, pour obtenir toute information générale relative à l’utilisation de la CRC dans le cadre du processus d’admission, l’étudiant doit s’adresser à l’établissement universitaire où il a déposé ou l’intention de déposer une demande d’admission.

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